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Messages

Affichage des messages du août, 2015

trouver sa définition.

Alors que je cherche à développer mes propres opportunités de travail, une chose me saute aux yeux: la nécessité de m'asseoir devant mon bureau et de me définir, de me re définir.  D'abord, une introduction : ayant passé une bonne partie de ma vie en tant que travailleur autonome, je ne réalise pas toujours à quel point il peut être difficile de définir exactement ce que je fais dans la vie. Il y a autour de moi une panoplie de chapeaux qui se bousculent, au point où je n'arrive pas toujours à savoir lequel je devrais mettre! Or, pour en arriver à une vision optimale, pour être en mesure d'entrer le plus facilement en contact avec les gens, je crois qu'il est nécessaire de partir en quête d'une certaine unité. Cela ne veut pas dire qu'il faut tout mettre ses œufs dans le même panier: simplement préciser. Par exemple, j'ai récemment fait l'exercice de m'asseoir à la table de la cuisine, avec une feuille et un crayon, pour noter tous les

ces gens qui marquent sans le savoir.

Plus j'avance dans mon parcours, plus je réalise que j'ai eu la chance d'être entouré de personnes exceptionnelles, de gens qui, par le simple fait d'être présentes, d'être elles-mêmes, m'ont appris beaucoup sur ce que je suis. Il y a des évidences, des amis proches qui ont certainement fait changer ma route, mais il y a aussi ces joyeux inconnus qui passent brièvement, et qui marquent tout autant. Ce sourire à la volée attrapé d'un passant, le jour où je me dis que je ne devrais pas sortir de chez moi, il vient sans le savoir me rassurer, me donner le courage de continuer ma promenade. Cet inconnu à l'arrêt d'autobus, qui entame spontanément la conversation avec moi, ne sait pas que je n'ai parlé à personne depuis des jours. Je leur rends hommage aujourd'hui. Je rends aussi hommage à ces gens dont j'ignorais qu'ils me marqueraient autant. Des gens avec qui j'ai habité, aux collègues de travail, aux amis d'amis dont j

trois films qui parlent du génie créatif.

Nous avons tous, à l'intérieur de nous, cette petite bibite, ce petit morceau inspirant qu'on laisse parfois dormir un peu trop longtemps dans notre ventre. Aujourd'hui, j'ai choisi trois films pour réveiller la bibite créative en chacun, pour nous inspirer à «repartir la machine». Voici donc ma petite sélection, en espérant que ça vous incite à les voir ou revoir! Frida (Julie Taymor, 2002) Dans ce portrait de l'artiste Frida Kahlo, la réalisatrice Julie Taymor réussit à nous faire «entrer» dans plusieurs œuvres de la prolifique peintre mexicaine. Le parcours inspirant de Frida Kahlo, ses tumultes et sa force de caractère réveillent l'artiste à l'intérieur de nous. À la fois biographie et oeuvre d'art, le film Frida réussit à rendre tangible et vivant le travail solitaire et lent de la peinture, entre autres par la recréation visuelle de certaines œuvres. Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Michel Gondry, 2004) C'est la force

prendre soin de soi-même.

Des fois ça nous dévore. C’est soudain, et ça saisit. Le cœur se débat, la tête souffre, la fatigue arrive et, voilà, nous sommes debout dans la chambre, envahi de culpabilité. Tel ou tel geste d’un passé plus ou moins récent. J’aurais dû faire ceci au lieu de cela. J’aurais dû aller dans telle autre direction. Je n’aurais pas dû faire ça. La culpabilité n’est pas toujours une chose négative. Lorsqu’elle est associée à une action néfaste pour les autres, elle est signe d’empathie, d’écoute des besoins de l’autre. Le regret et le remords peuvent nous permettre, parfois de faire de meilleures actions dans l’avenir. Toutefois, lorsque cette empathie devient  sympathie (oublier ses propres besoins pour focaliser sur ceux de l’autre, ou ceux supposés de l’autre), alors on peut dire de cette culpabilité qu’elle est mal dirigée. C’est alors l’ ego qui prend les rênes de notre esprit, et qui utilise la culpabilité comme un outil pour nous permettre d’atteindre cette image qu’on a

après la pluie.

Parfois, j'ai l'impression d'avoir traversé l'océan à la nage, ou qu'il m'a traversé sans me le dire, comme si tout ce que j'étais, chaque pore de ma peau, chaque poil, chaque veine dans mon corps avait été lavé, balancé, projeté dans toutes les directions. La pluie prend parfois des airs d'ouragan, elle dévore, étouffe, noie. Et alors, quand elle se calme, on pousse, on fleurit. Lorsqu'on revient au bord de l'eau, après la tempête, alors on réalise qu'on avait oublié ce que ça fait quand le soleil plombe, l'effet de la chaleur sur notre peau, le calme de la mer.  La vie est pour moi une quête constante de sens, et dans cette quête, il nous arrive d'affronter des orages, des bouleversements, des rafales. Celui qui se tient debout et continue à chercher la lumière, même dans la pire des avalanches, celui-là devient plus grand que lui-même.  C'est ce que je vous souhaite, me souhaite, nous souhaite, ce matin. D&

parler de cartes.

J'ai un aveu à faire. Depuis un bon bout de temps, un an ou un an et demie, j'ai développé un intérêt grandissant pour le tarot et l'art ancien de lire les cartes . Il y a dans ce petit jeu de 78 cartes (ou lames , selon l'appellation traditionnelle), quelque chose d'infiniment méditatif et introspectif. C'est un intérêt qui existe en moi depuis longtemps : tout jeune, j'étais déjà passionné par l'iconographie du tarot, par cette idée de pouvoir comprendre cet ensemble de symboles, ce langage secret. J'admirais les détenteurs de ce savoir sans pouvoir m'y inscrire. J'étais intimidé par la quantité de connaissances à acquérir, et j'avais aussi une sorte de pudeur: mon côté rationnel refusait d'admettre que je pouvais croire  à quelque chose comme ça. Puis, il a suffi qu'un jour, plusieurs années après, une connaissance sorte, autour d'une table, son propre jeu de tarot, pour réveiller en moi cet appel de longue da

s'écrire, se dessiner.

J'ai envie de me créer, de me tracer une nouvelle route, loin de tout ce que j'ai déjà été, loin des couleurs enivrantes du passé et de la nostalgie, loin des couleurs grisonnantes de l'avenir encartonné où le monde semble s'inscrire, loin des couleurs froides, lointaines, de ce que j'ai déjà désiré. J'ai envie de me trouver un tas de nouvelles routes, de nouveaux rêves à suivre, à croire. J'ai envie de recommencer du début, de naître une deuxième fois, de me reconstituer de ce qui me touche le plus, de ce que je suis depuis le début. J'ai envie de retrouver l'enfant en moi, cet enfant qui rêvait, créait, imaginait des mondes pour le pur plaisir de se les imaginer, sans se soucier du pourquoi, du comment, sans chercher nécessairement un but, une raison maîtresse derrière tout ça.  J'ai envie de créer juste pour créer, d'être juste pour être. J'ai envie de rêver, de me rêver pour mieux me voir. Mais il y a cette peur qui me

oser être spirituel.

C'est un peu une suite. S'ouvrir à la magie, c'est aussi (surtout) accueillir la part de spiritualité dans nos vies.  D'abord, une distinction importante : spiritualité et religion sont deux univers. Je ne me définis pas comme quelqu'un de particulièrement religieux. En revanche, je me suis ouvert, depuis quelques années, à une spiritualité importante. La religion offre souvent des réponses (dogmes, lois, règles) ; la spiritualité pose des questions. Personnellement, je préfère ne pas tout savoir. Je préfère surtout ne pas me soumettre à l'idée que je doive faire ceci ou cela pour être accepté dans un autre monde . L' autre monde , il vit déjà en moi, au quotidien. Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été un être en quête de sens. J'ai compris en vieillissant que j'ai besoin de croire en quelque chose , et que ce quelque chose  n'a pas besoin d'être étiqueté, de porter un nom ou d'être associé à un groupe. Je su

s'ouvrir à la magie.

La magie dont je parle n'est pas celle des films ou des livres, pas celle qui éclate à grands coups de feux d'artifices spectaculaires ou de métamorphoses soudaines. Celle dont je parle est beaucoup plus subtile. Elle se fait discrète, et on peut même, lorsqu'on n'y porte pas attention, avoir le sentiment, l'impression qu'elle n'est rien, qu'elle est stupide, sans intérêt, banale. Ce terme de magie recouvre de nos jours une certaine pluralité de sens, dont une majorité semble associée à un sens péjoratif. La dérive de l'expression  pensée magique , devenue un quasi-synonyme de paresse ou d'irréalisme, me semble démontrer le caractère négatif qu'on y associe. Et pourtant, entre "s'ouvrir à la magie" et "refuser de voir la réalité", il y a un monde. La magie  dont je parle est le côté inexpliqué (voire inexplicable) des choses : ce voeu qu'on a fait et qui se réalise, cette personne qui téléphone juste au mo

du pouvoir, de la nécessité de ne rien faire.

Aujourd'hui, ne faites rien. Je ne parle pas de prendre congé. "Prendre congé" est un mensonge. On "prend congé" et on se met instantanément à travailler à toutes ces tâches qu'on a repoussées à plus tard, ces petites tâches qu'on aimerait mieux ne pas faire, mais qu'on fait quand même parce que "c'est notre seule journée de congé". Je ne parle pas non plus de prendre des vacances. Notre cerveau étant incapable de s'arrêter, vous serez à peine une heure en vacances que déjà vous serez à la recherche de la prochaine activité, du prochain appel téléphonique à faire, de la prochaine réservation, du prochain planning... Je parle de ne rien faire . Comme dans être assis dans son salon, tout seul, sur le divan, avec du temps plein les mains. Comme dans interrompre un mouvement devenu automatique pour observer la position de vos mains, l'état d'esprit dans lequel vous êtes. Comme dans rester quelques minutes de plus da