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Messages

Affichage des messages du juin, 2016

orlando.

Tous les jours cette semaine je me suis levé avec l'intention d'écrire cet article. Tous les jours cette semaine les mots m'échappaient, me restaient pris entre les doigts. À vrai dire je suis encore un peu sous le choc, et les mots avant même de s'écrire me questionnent, se retournent contre moi. Chaque phrase que j'écris se bouscule, se balade, revient, me demande si elle est la bonne ou à la bonne place. C'est au point où je me suis demandé : ai-je le droit d'écrire là-dessus? Ai-je vraiment une opinion, des idées, qui méritent d'être entendues? Ce à quoi je réponds oui. infiniment oui . Pas seulement moi, mais tous ceux qui vivent cette même émotion. Votre parole compte. Votre parole est plus importante que jamais. Parce que c'est une parole de solidarité, de couleur, de lumière, d'empathie et de générosité. Parce que c'est une parole que moi, que toute une communauté de gens, proches ou lointains, a besoin d'entendre.

filer dans la vie.

Je lis présentement un ouvrage passionnant sur la créativité, Big Magic : Creative Living Beyond Fear.  L'auteure Elizabeth Gilbert y déconstruit, avec un plaisir à peine voilé, le mythe de l'artiste souffrant et tourmenté. Son idée m'a ramenée à un billet que je n'ai finalement jamais écrit, un manifeste sur la créativité, mais aussi la vie en général. Je ne trouve pas ça romantique de souffrir. Pas du tout. J'ai longtemps pensé le contraire. Mon premier manuscrit complet, qui n'a jamais été publié, était dans cette veine : le roman s'ouvrait sur une scène sanglante où une jeune femme s'échappait en forêt pour hurler sa douleur. Oui, c'était aussi mélodramatique que vous pouvez l'imaginer. En fait, non, ce l'était encore plus . À qui me le demandait, je disais avoir écrit une oeuvre " romantique  au sens allemand du terme". «Tempêtes et passions» était mon mantra. Je m'abreuvais à Elfiede Jelinek, Samuel Beckett, T