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faire la paix avec moi.

FreeImages.com/Tibor Fazakar

Je n'ai pas beaucoup écrit ici cet été, mais ce n'est pas faute d'avoir oublié, ou d'avoir cessé d'écrire. J'écris plus que jamais, un peu partout... Après Le chant des pistes, je me suis inscrit comme collaborateur au blogue Les Trames, en plus d'être un Inspiré en pleine écriture d'un premier roman... Bref, le travail ne manque pas. Ni la motivation, cela dit.

Au beau milieu de l'été, j'ai décidé de laisser reposer Saluer la mer pour mieux lui redonner du souffle, de la vie, de l'énergie. J'avais besoin aussi, je crois, avant de me remettre à une écriture aussi personnelle que l'est celle d'un carnet, de faire la paix avec qui je suis, et où je suis. Cet été a donc été une période de ressourcement, de découvertes, et surtout de repos.

J'ai reçu aussi énormément d'amour. Amour de mes pairs, de nouveaux amis, reconnaissance de mon travail et de mon apport à la communauté, cadeaux, surprises, joies... Et recevoir tout ça, d'un coup, m'a paru énorme. Est-ce que je méritais tout ça? Est-ce bien à moi que ça s'adressait?

Les dernières semaines ont été une occasion de réapprendre à accueillir les présents, et le présent. De me réapprivoiser en tant que personne aimable, méritante de cette affection qu'on lui porte. Ça a été jusqu'ici, et c'est encore, le travail de toute une vie, de toute ma vie, que de savoir que je mérite d'être aimé et apprécié. Pour une multitude de raisons, j'ai longtemps cru que le bonheur, l'amour, l'affection, la joie, n'étaient pas pour moi. Combien parmi nous avons eu de ces pensées parasites, de ces convictions ténébreuses qui ne nous quittent jamais vraiment?

J'apprends à apprécier, à saisir, à aimer. J'apprends à être heureux comme je suis, et où je suis. Et je reviens ici pour vous en parler. Parce qu'en écrivant on grandit. En écrivant on devient.

Je suis content de vous retrouver, amis lecteurs.

Commentaires

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faire fondre la glace.

Très jeune, on nous enseigne que, pour survivre, nous avons besoin d'une carapace. Tout enfant qui a déjà vécu de l'intimidation s'est déjà fait dire qu'il devait s'endurcir, solidifier ses barrières et ne pas laisser les mots le blesser. Ce n'est pas un mauvais conseil, à la base : faire face aux épreuves avec courage est une nécessité dans notre vie. Mais il y a au moins deux choses qui choquent dans ce conseil : un, que l'on considère que l'enfant blessé est responsable de cette blessure; deux, que l'on associe le courage au fait de ne pas vivre ses émotions. Être courageux ne veut pas dire être insensible ; avoir du courage ne veut pas dire ne pas réagir. Il faudra un jour qu'on comprenne qu'ignorer ce qui nous fait le plus mal n'est pas une solution efficace. Et qu'enseigner cela n'aide personne. Je me suis forgé une armure à l'adolescence, armure qui m'a permis, je crois, de résister à mon propre eff

être heureux, et avoir une histoire.

Je dis au revoir à cette année avec à la fois un sentiment de soulagement et l'impression que tout est encore à faire, que tout est à commencer.  2016 a été une année difficile pour beaucoup de gens. Sur le plan social, j'ai rarement connu une année où l'actualité m'a paru aussi déprimante, aussi déconnectée de qui je suis en tant qu'humain. Je crois en l'être humain, je crois à sa bonté et à sa générosité. Ça n'a pas changé. Mais je vois qu'il est plus difficile d'être humain, d'être compatissant, d'être généreux lorsque la peur nous prend aux tripes, ou pire, lorsque cette peur devient haine, haine de l'autre, haine de l'étranger, haine ceux qui ne vivent pas comme "nous", n'aiment pas comme "nous", ne se vêtissent/parlent/mangent/bougent pas comme "nous". J'écris ce bilan sans trop de recul, comme je le fais à chaque année, simplement avec des impressions, des taches, des traces de l