Passer au contenu principal

être heureux, et avoir une histoire.


Je dis au revoir à cette année avec à la fois un sentiment de soulagement et l'impression que tout est encore à faire, que tout est à commencer. 

2016 a été une année difficile pour beaucoup de gens. Sur le plan social, j'ai rarement connu une année où l'actualité m'a paru aussi déprimante, aussi déconnectée de qui je suis en tant qu'humain. Je crois en l'être humain, je crois à sa bonté et à sa générosité. Ça n'a pas changé. Mais je vois qu'il est plus difficile d'être humain, d'être compatissant, d'être généreux lorsque la peur nous prend aux tripes, ou pire, lorsque cette peur devient haine, haine de l'autre, haine de l'étranger, haine ceux qui ne vivent pas comme "nous", n'aiment pas comme "nous", ne se vêtissent/parlent/mangent/bougent pas comme "nous".

J'écris ce bilan sans trop de recul, comme je le fais à chaque année, simplement avec des impressions, des taches, des traces de l'année prises encore sous les ongles. 

Sur le plan personnel, l'année 2016 a été à la fois dure et extrêmement généreuse pour moi. J'ai reçu beaucoup d'amour cette année. On m'a reconnu, on a salué mon travail. J'ai fait la connaissance de gens inspirants qui m'ont fait du bien. Je me suis confié. J'ai réglé des choses avec moi, avec d'autres, que je ne croyais jamais être capable de régler.

Mais j'ai surtout, je crois, appris à être heureux cette année. Malgré toutes les tempêtes médiatiques ou les drames qui nous entourent. Malgré le besoin insatiable de performance qui nous tient en laisse. 

On dit souvent que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Mais je dis qu'ils en ont une, moi. Je dis qu'ils sont des survivants. Ils résistent. Ils se tiennent devant la peur, lui renvoient le coup en pleine gorge. Ils font face à leurs propres craintes, à leurs propres erreurs, et surtout à tout ce qu'ils n'aiment pas d'eux-mêmes, parce qu'ils veulent vivre. Vivre bien. Vivre heureux.

Son histoire on se la crée, voilà ce que je dis. Et voilà où j'en suis pour 2017 : à créer mon histoire. Cette année je ne me donne pas qu'un thème, je me lance un défi. OSE. Ose aller plus loin. Ose rester plus longtemps. Ose essayer. Ose faire le saut. Ose ne pas tout prévoir, ne pas tout organiser. Ose laisser la vie dessiner avec toi ton histoire.

Je vous en souhaite une excellente, les amis, pleine de joie, de risques heureux, de tribulations magnifiques. Je vous souhaite vos moments de gloire, je vous souhaite à tous que cette année soit VOTRE année, qu'elle soit NOTRE année.
Libellés :

Commentaires

Publier un commentaire

Messages les plus consultés de ce blogue

faire fondre la glace.

Très jeune, on nous enseigne que, pour survivre, nous avons besoin d'une carapace. Tout enfant qui a déjà vécu de l'intimidation s'est déjà fait dire qu'il devait s'endurcir, solidifier ses barrières et ne pas laisser les mots le blesser. Ce n'est pas un mauvais conseil, à la base : faire face aux épreuves avec courage est une nécessité dans notre vie. Mais il y a au moins deux choses qui choquent dans ce conseil : un, que l'on considère que l'enfant blessé est responsable de cette blessure; deux, que l'on associe le courage au fait de ne pas vivre ses émotions. Être courageux ne veut pas dire être insensible ; avoir du courage ne veut pas dire ne pas réagir. Il faudra un jour qu'on comprenne qu'ignorer ce qui nous fait le plus mal n'est pas une solution efficace. Et qu'enseigner cela n'aide personne. Je me suis forgé une armure à l'adolescence, armure qui m'a permis, je crois, de résister à mon propre eff
Publier un commentaire
Lire la suite

faire la paix avec moi.

FreeImages.com/Tibor Fazakar Je n'ai pas beaucoup écrit ici cet été, mais ce n'est pas faute d'avoir oublié, ou d'avoir cessé d'écrire. J'écris plus que jamais, un peu partout... Après Le chant des pistes , je me suis inscrit comme collaborateur au blogue Les Trames , en plus d'être un Inspiré  en pleine écriture d'un premier roman... Bref, le travail ne manque pas. Ni la motivation, cela dit. Au beau milieu de l'été, j'ai décidé de laisser reposer Saluer la mer pour mieux lui redonner du souffle, de la vie, de l'énergie. J'avais besoin aussi, je crois, avant de me remettre à une écriture aussi personnelle que l'est celle d'un carnet, de faire la paix avec qui je suis, et où je suis. Cet été a donc été une période de ressourcement, de découvertes, et surtout de repos. J'ai reçu aussi énormément d'amour . Amour de mes pairs, de nouveaux amis, reconnaissance de mon travail et de mon apport à la communauté, cadeaux,
Publier un commentaire
Lire la suite