Mon horaire est particulièrement chargé ces temps-ci. Pas seulement à cause des projets qui me remplissent la tête ou de mon travail. J'ai l'impression, tout simplement, de me mettre constamment au défi, et d'être toujours sur le qui-vive. Revisiter Québec en voyageur, plutôt qu'en résident, m'apporte le vent de fraîcheur dont j'avais besoin pour me lancer à nouveau. Je sens à nouveau l'appel de l'écriture, alors que je suis débordé de travail. Parfois je me sens dépassé par toute cette énergie qui circule, dépassé par le rythme de ma vie en ville. En même temps, j'essaie d'apprécier, le plus souvent que je peux, à quel point je suis chanceux : je fais un travail que j'aime, je suis entouré de personnes généreuses et aimantes et, surtout, j'ai appris à me faire plus confiance.
Récemment, je proposais ma candidature pour une opportunité que j'ai laissé passer plusieurs fois. Faute de temps, bien sûr, mais aussi faute de confiance. Je ne me sentais pas prêt pour cette aventure folle, pas assez bon, pas assez intéressant pour être à la hauteur. Cette année, j'ai pris le risque, et après m'être rendu jusqu'à la dernière étape du processus d'embauche, je n'ai pas été retenu. Mais je suis fier d'avoir fait tout ce chemin, et surtout d'avoir cru en moi tout au long. Je réalise que j'arrive de loin, et que j'ai appris beaucoup sur moi en un an. Je suis heureux d'avoir osé, et j'oserai encore. En fait, ces temps-ci, je ne fais que ça : j'ose.
Je réalise, depuis mon arrivée en ville, que mon année commence sous le thème de l'exploration. Jamais encore je ne me suis autant interrogé, jamais encore je n'ai été aussi spontané, aussi à l'écoute de mes envies. Et plus je prends de risques, plus je prends de pouvoir de ma vie. J'ai encore de ces craintes qui paralysent, mais je les accueille comme une partie intégrante de ma vie. J'ai cessé de remettre à plus tard. Je ressens désormais la force de croire en qui je suis, de sentir que je peux traverser la peur et en ressortir indemne.
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