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changer de face.


J'ai pris un peu de recul par rapport au blogue quelque temps, le temps de me demander ce que je cherchais vraiment. Aujourd'hui, je suis fier de lui donner un nouveau visage. Il reste encore un peu de trucs à bidouiller, mais déjà, je m'y sens un peu plus chez moi.

Ce n'est pas que mon blogue qui change de visage. Je crois que moi aussi, je change. C'est ce qu'il y a de merveilleux dans le processus. J'essaie de donner à ce blogue la couleur que j'ai dans ma vie. J'essaie de m'approprier cet espace comme j'essaie de m'approprier ces Îles où je reviens, ce territoire qui devrait m'appartenir.

L'automne a été le lieu d'un tas de questionnements que je n'avais pas vus venir, et parmi les plus importants, celui-ci: suis-je en mesure de m'installer ici? Suis-je capable de poser mes valises? Je réalise que, même si je suis déjà ici depuis quatre mois, je n'ai pas encore pris le temps de véritablement me poser : choisir ma décoration, rencontrer des nouvelles personnes, créer de nouveaux projets avec les gens de chez nous... Ce n'est pas les idées qui manquent. C'est plutôt une question de souffle. Il ne suffit pas de prendre des risques. Il faut aussi fournir l'effort, se donner le coup de départ. Je sens que les choses vont bouger dans les prochains jours et semaines. L'hiver qui approche est une belle période pour donner naissance à de nouvelles idées. Déjà des pistes se dessinent sur la neige à peine tombée...

J'ai décidé ce matin de mettre le blogue de l'avant, de lui donner une couleur qui me ressemble un peu plus. J'ai envie de faire la même chose avec le lieu où j'habite, avec les gens que je côtoie, avec les décisions que je prends. La question que je me pose: quelles sont mes couleurs? Qu'est-ce qui m'appartient dans mon récit de vie? Qu'est-ce que je peux changer? Comment je peux le faire?

Mais attention: changer de visage ne veut pas dire décider une fois pour toutes. C'est au contraire, accueillir le paradoxe, la complexité de qui je suis, de ce que je suis maintenant par rapport à hier, par rapport à demain. Accepter que mes décisions sont celles que je prends aujourd'hui, et que je changerai, et que j'en regretterai certaines, et serai fier des autres.

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être heureux, et avoir une histoire.

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FreeImages.com/Tibor Fazakar Je n'ai pas beaucoup écrit ici cet été, mais ce n'est pas faute d'avoir oublié, ou d'avoir cessé d'écrire. J'écris plus que jamais, un peu partout... Après Le chant des pistes , je me suis inscrit comme collaborateur au blogue Les Trames , en plus d'être un Inspiré  en pleine écriture d'un premier roman... Bref, le travail ne manque pas. Ni la motivation, cela dit. Au beau milieu de l'été, j'ai décidé de laisser reposer Saluer la mer pour mieux lui redonner du souffle, de la vie, de l'énergie. J'avais besoin aussi, je crois, avant de me remettre à une écriture aussi personnelle que l'est celle d'un carnet, de faire la paix avec qui je suis, et où je suis. Cet été a donc été une période de ressourcement, de découvertes, et surtout de repos. J'ai reçu aussi énormément d'amour . Amour de mes pairs, de nouveaux amis, reconnaissance de mon travail et de mon apport à la communauté, cadeaux,