Il y a en moi ces jours-ci comme une énergie de lutte intérieure continuelle. J'ai de la difficulté à me fier pleinement à mon intuition, à m'y abandonner. C'est un thème qui revient souvent en moi ces jours-ci, l'abandon. J'ai longtemps lutté contre lui. L'idée d'être abandonné me terrorisait. À présent, c'est l'idée de m'abandonner qui m'effraie. J'ai peur de me laisser porter par autre chose, de prendre une nouvelle direction, de nouvelles responsabilités. J'ai surtout peur que tout ce que j'échafaude, que tout ce travail que je fais, ne me mène nulle part, finalement.
Aujourd'hui, je prends un engagement. Je m'engage à apprendre. Je m'engage à prendre cette route chaotique et cahoteuse du savoir, à m'ouvrir aux leçons que j'ai à saisir. Je m'engage à essayer, le plus souvent possible, de m'abandonner.
J'ai une sorte de rêve récurrent ces jours-ci. Engagé dans un ascenseur, je réalise après avoir actionné le bouton d'un étage qu'il ne s'agit pas du bon. Mais impossible de changer de trajectoire : je suis obligé de descendre à cet étage, et à chaque fois je me retrouve totalement perdu lorsque j'en descends. Hier soir, avant de m'endormir, je me suis soudain dit : et si c'était, en fait, le bon étage? L'ascenseur est un beau symbole, je crois, de ma peur de me retrouver dans un lieu inconnu, et aussi de cette peur que j'ai de devoir me réorienter, refaire le chemin. Je souhaite apprendre à accepter que le bouton que j'actionne est le bon, et surtout qu'il n'y a pas de cul-de-sac, pas de chemin qui mène au néant. Si l'ascenseur est en panne, il y a toujours des escaliers quelque part, pour monter encore plus haut!
Commentaires
Publier un commentaire