On connaît cette période, l'appel récurrent de notre corps, l'insistance avec laquelle il nous dit que c'est là, maintenant, tout de suite qu'il faut le faire. Souvent on a le réflexe de vouloir fuir, se réfugier ailleurs, mais c'est inévitable, tôt ou tard, le cocon se forme, et qu'on soit prêt ou non à le faire, il faut se retirer, dormir, méditer, revenir aux sources.
J'ai longtemps résisté, je résiste encore souvent, à l'appel de la chrysalide, cette période où celui qu'on était avant devient progressivement un autre, plus grand et plus beau. Je réalise que j'ai vécu mon été passablement en ermite, coupé des activités habituellement plus dynamiques de la saison chaude.
S'ensuivit une sorte de tension intérieure, un besoin de voir autre chose, de sortir du cocon, se terminant irrémédiablement en retour à la case départ : épuisement, fatigue, lassitude ou émotivité survoltée.
J'apprends tranquillement à accepter cette période qui s'installe, en essayant toutefois de ne pas la prendre comme béquille. Je sais que j'ai besoin de voir des gens. Je sais que je me sens prêt à faire de grands changements. Ce que je ne sais pas, c'est quand ils prendront effectivement place.
En ce moment, il y a du changement dans ma vie, dans les plans que sans m'en rendre compte j'avais déjà dessiné. C'est tant mieux. Même si je suis déçu que certaines choses ne fonctionnent pas comme prévu, je suis globalement heureux de sentir que la vie est mouvante, et que cette nouvelle situation m'amènera peut-être à prendre plus de risques, à sortir de ma coquille.
Sans se mettre de pression. Le moins possible, en tous cas. Parce que pour que le papillon sorte, il doit avoir eu le temps de coudre ses ailes. C'est ce que je fais en ce moment. Je couds mes ailes.
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